Toiture disparue et voûtements inférieurs fissurés, l’ancêtre des pigeonniers tarnais —il porte gravée sur un linteau la date de 1614— perdait peu à peu l’espoir d’une nouvelle existence.
Certes, les passionnés de ces édifices si familiers dans le Bassin de la Garonne et le Massif Central avaient de longue date insisté pour sa préservation. Les propriétaires, conscients de ne pouvoir en assurer la conservation, avaient alerté les Pouvoirs publics. L’architecte des Bâtiments de France, François Tortoin, avait saisi son administration et la Fondation du Patrimoine dont il était devenu, à sa retraite, délégué pour le département. Ainsi fut engagé par la municipalité un dossier permettant de veiller au plus pressé. À cette époque, M. Michel Lucien, auteur de nombreux inventaires et ouvrages sur les pigeonniers de la région, avait pris soin d’étayer les voûtements inférieurs et de nombreux passionnés tels le Dr Joel Andrieu, Mme Sylvie Auriol, M. Philippe Pieters, sans oublier M. Michel Guipouy qui me permit de m’immiscer dans cette aventure, apportaient leur appui aux propriétaires, M. et Mme Robert.

C’est d’ailleurs à l’invitation de ces derniers que les élus prirent le relai sous l’impulsion du maire, M. Emmanuel Joulié. Désormais bien communal, mesures conservatoires et études architecturales permirent d’engager un programme de restauration. Des efforts concluants puisque la Mission du Patrimoine vient de retenir le pigeonnier du Travet au titre du maillage des monuments à sauver sur les départements français : autant dire que le Maire, les conseillers municipaux, les habitants de Labastide-Saint-Georges et tous ceux qui les accompagnent, ont salué cet honneur et surtout l’ouverture à un nouvel avenir de ce joyau du Pays Vaurais sachant bien, toutefois, que l’épopée n’en est qu’à son commencement !
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