Fin de la première phase : la seconde se profile


Fin de la première phase : la détermination a payé

La première phase du programme initial des travaux est enfin terminée.

Vers 1830, la façade orientale de la cour d’honneur (dont les chambres seigneuriales) avait été partagée en deux lots : la partie nord servant d’habitation tandis que l’autre moitié vers le grand escalier fut utilisée comme dépendance. Cette dernière fonction eut pour avantage de réduire les interventions sur le bâti à son entretien sommaire. Toutefois, pour accéder aux étages dorénavant isolés des escaliers anciens, des aménagements intérieurs et portes d’accès sur la cour avaient affaibli la structure même de la façade. Son écroulement —inévitable à terme— aurait totalement défiguré l’édifice lui conférant définitivement un aspect de ruines si les propriétaires, émus par cette perspective, n’avaient courageusement affronté la réalité en bravant bien des obstacles et embûches.

Etais de soutènement du bouffement (mis en place en 2018)

D’ailleurs, fort d’une telle expérience je ne peux passer sous silence ce que le sauvetage d’un monument historique privé exige pour ceux qui en ont la charge : ténacité, engagements courageux et même apprentissage pour franchir des chicanes en tous genres, parfois insidieusement placées sur leur parcours (ce que l’histoire ne retiendra pas). Des efforts souvent démesurés (déraisonnables ?) : la solitude dans laquelle ils se trouvent alors n’a d’équivalent que la vigilance et la solidarité de leur entourage bienveillant et le réveil attentionné qui s’en suit de la part des pouvoirs publics.

Ainsi, dans le programme soumis conjointement à la Caisse régionale des Monuments Historiques et à la Mission Bern – Fondation du Patrimoine, la sauvegarde de cette façade fut retenue comme priorité absolue ; le parti-pris pour sa restauration reçut alors un avis favorable de la part de leurs responsables.

C’est donc par une action concertée, déterminée puis nourrie par un travail commun de tous les partenaires, que nous avons pu, en ce début d’année 2024, se féliciter d’avoir œuvré avec succès : la cour de Ferrières est dorénavant maintenue dans son homogénéité et sa façade orientale pourra retrouver progressivement son aspect d’origine.

Fenêtre préservée et restaurée grâce aux éléments sculptés réemployés dans la muraille (ces éléments avaient été conservés par nos soins)
État avant travaux
État actuel
Porte récente à l’origine de l’effondrement du parement extérieur de la façade
État avant travaux
État actuel (le cliché ayant été pris au lendemain de la dépose des échafaudages, le crépis était encore frais) : la façade rétablie dans son aspect initial de l’époque Renaissance (après ces travaux)
Les ouvriers de l’entreprise Muzzarelli persévèrent sous la pluie

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