La Comtesse de Die si séduisante…


Aux éditions Le Pas de l’Homme, la “ficelle“ n°2 est une nouvelle salutation à la poésie : je suis si reconnaissant à l’éditeur d’avoir ainsi publié ma traduction des œuvres de Beatritz de Dia.

Une collection éditoriale pleine de charme, un format séduisant pour des textes choisis et une trobaïritz si moderne qu’elle en est saisissante de vérité : huit cent cinquante ans après, la poésie de la Comtesse de Die demeure un manifeste à la langue occitane, l’une des sources essentielles de notre culture.

Présentation par l’éditeur

[…] Quand serez-vous en mon pouvoir / Et que je serai avec vous un soir
[…] Sachez que je n’aurai pas grand mérite / De vous tenir en lieu du mari
Avec ce que vous m’avez promis / De faire tout ce que je voudrai.

Sensuelle supplique de l’amante à l’amant, chargée d’un érotisme à fleur de peau ; sublime requiem de la muse à son féal ! Des vers composés et chantés par Beatritz de Dia, Comtesse de Die : l’une des rares Trobaïritz dont la poésie soit parvenue jusqu’à nous…

Cinq poèmes, pas un de plus, suffirent à établir la réputation de cette poétesse du XIIe siècle, amante passionnée à la sensualité débordante, que d’aucuns surnommèrent la « Sapho provençale ». Femme libre et mystérieuse, sa biographie tient en trois lignes : « La comtesse de Die était une femme bonne et belle. Elle épousa Guillaume de Poitiers et s’énamoura de Rambaud d’Orange pour lequel elle fit maints bons vers ».

Tandis qu’elle pourrait tout aussi bien n’avoir jamais existé… Restent néanmoins ces vers !

Des vers qu’Olivier Cébe a d’abord revus en occitan, pour mieux nous les restituer en français dans la tradition du trobar ; célébrant à son tour de sa plume savante le fin amor, maître mot de l’Amour courtois… Sans omettre de nous livrer in fine son commentaire érudit.

Illustration de couverture : la sorcière et le diable (gravure sur bois du XVè siècle, Chronique de Nuremberg)
Les ficelles : un concept si séduisant

Les ficelles sont de petits ouvrages de quelques pages, souvent imprimés sur du mauvais papier, parfois enrichis de gravures sur bois, que les colporteurs des siècles passés vendaient au cours de leurs pérégrinations, fréquentant les foires et parcourant les maisons, essentiellement en milieu rural. Cette littérature dite “de colportage“ consistait pour l’essentiel en des almanachs, recettes de cuisine, conseils domestiques ou agricoles, livrets pieux, prières, poèmes, chansons, contes… Des textes, contrôlés et visés par les autorités, ne devant attenter ni à l’ordre public ni aux bonnes mœurs ; néanmoins parfois subversifs, ils étaient prohibés et passibles de la maison d’arrêt pour le colporteur contrevenant.

“Ficelles“ parce que reliées par un bout de ficelle accroché à la “balle“ du camelot.

Cependant que cette tradition de littérature populaire “bon marché“, appelée “littérature del cordel“, se perpétue au Brésil : un mode d’autoédition de poésies populaires sous forme de fascicules appelés folhetos.

“L’ours“ de l’ouvrage
Traduction Olivier Cébe
Conception graphique Alice Chireu
Éditeur Philippe Lemonnier

Imprimé le 2 décembre 2020 à Die
par les Éditions Le Pas de I’Homme
(Dépôt légal décembre 2020 – ISBN 978-2-492044-02-1)

contact@lepasdelhomme.com – www.lepasdelhomme.com
Prix TTC : 7 euros

Les Éditions Le Pas de l’Homme

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