Retour chez un vieil ami du Camino, d’entre les pionniers sur sa Voie d’Arles : Jean Clerc


Il faut s’arrêter auprès de la vieille chapelle de granit mordoré de Saint-Etienne de Cavall. Un nom évocateur d’épopée médiévale dont le vieux pont tout proche semble espérer le retour : à l’entrée de l’enclos du Campo Santo, une plaque d’hommage à ce compagnon de mes premières enjambées sur le Chemin.

La Salvetat méritait d’être comptée au rang des étapes symboliques des nouvelles routes jacquaires. À l’entrée des gorges de l’Agoût, ce village amassé sur son rocher est l’ultime vigie avant que le pèlerin ne verse définitivement sur le versant atlantique.

Invité par l’association du Terroir Salvetois à m’entretenir avec ses membres et quelques amis fidèles, ce fut pour ma part d’étonnantes retrouvailles aux détours des ruelles tantôt baignées par le soleil méditerranéen puis brusquement fraîches à l’ombre des façades de granit bardées d’ardoises.

Une halte reposante répondant à ce qu’espère le voyageur à pied au terme de son étape quotidienne. Tradition bien établie à La Salvetat où l’hospitalité des gens de la montagne ne se dément pas, même si leur mesure du temps reste étrangère à celle des citadins qui viennent la découvrir au trop-plein de la saison estivale : ce vendredi 13 août, ils étaient bien sûr côte à côte dans la petite salle de l’ancienne mairie pour un moment d’échanges bien sympathique programmé par la présidente de l’association, Mme Jacqueline Granier.

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