Toulouse a remarquablement renoué son lien avec le Taureau, mythe fondateur de la Ville Rose !


“Extraordinaire résurgence du Minotaure : un spectacle à la hauteur du mythe qui dessina la Voie Sacrée de la Ville Rose entre Esquirol, le Capitole, la rue du Taur et jusqu’à… Mata-biau !”

Durant tout le weekend de la Toussaint, Toulouse a retrouvé sa place de grande ville de la création artistique et rendit à sa population la notoriété qu’elle détenait lorsqu’elle jugeait la valeur des acteurs lyriques au regard du Monde !

La ville a renoué avec son mythe fondateur au travers d’une manifestation digne des grands moments artistiques et d’une fête qui remua la foule enthousiaste des toulousains (à l’exemple d’autres villes qui savent aussi renouer avec leur socle légendaire : voir notre article De la grenouille de Penne au crocodile de St-Bertrand-de-Comminges, aux chapitres En Poitou, Anguille et Serpente hantent les eaux tranquilles —pour Niort—, et pour Tarascon La Tarasque de Sainte-Marthe… et des autres).

Car Toulouse vibre au son d’une légende issue d’un passé si lointain qu’on la dit aux racines de la chrétienté : jugé coupable de s’être opposé au culte des “idôles” sur le parvis du temple romain (actuelle place Esquirol), Saturnin (devenu Sernin dans le langage populaire) aurait été attaché à un taureau furieux et traîné dans la ville. Ce cortège funeste suivit l’axe majeur de la ville ainsi confirmé dans son rôle fondateur : actuellement rue Saint-Rome, place du Capitole, rue du Taur, emplacement de la basilique Saint-Sernin (où mourut le martyr) et enfin gare de voyageurs SNCF désignée “Matabiau” puisque le taureau y fut mis à mort.

C’est dire l’importance de ce mythe alliant le corps d’un homme attaché à l’arrière-train d’un taureau.

Comment ne pas y voir un écho actualisé de manière étonnante de réalisme dans cette manifestation du Minotaure déambulant dans la Ville Rose !

Depuis la place du Capitole où il fut réveillé par Ariane —l’araignée géante—, Astérion —le Minotaure, alias Le Gardien du Temple— déambula dans les rues étroites de la Ville Rose.

Le Minotaure près du Capitole.

La fin du spectacle itinérant fut à la dimension du réveil du Colosse : sur le Pont Neuf, en pleine nuit …

Depuis, le Minotaure et l’araignée ont élu domicile à la Halle de La Machine, nouveau lieu culturel ouvert à tous les enfants de la ville, quel que soit leur âge ! Un espace exceptionnel conçu comme l’écurie des machines de spectacle de rue, conçues et fabriquées par François Delarozière et les équipes de la Compagnie La Machine :

“Ce lieu a été imaginé comme un laboratoire ouvert sur les créations de la compagnie. Ces machines, de la plus petite tenant dans la main à la plus grande pouvant peser plusieurs tonnes, ont élu domicile à la Halle de La Machine dans l’attente de partir jouer aux quatre coins du monde. Sur place, une équipe de comédiens –véritables machinistes – leur donnera vie sous les yeux du public, rapportant les contes et légendes de ces extraordinaires mécaniques, dans des scénographies sans cesse renouvelées.”

Aujourd’hui, l’inventaire de la compagnie compte plus de 1 000 machines dont une centaine sont exposées dans la Halle de La Machine.

Au terme de trois jours de fête : le final magistral, la nuit, sur le Pont Neuf

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