Un nouveau président à sa mesure


Christophe Jankowiak installé à la présidence du centre d’Art de Lavardens

Savoir être présent quand les circonstances l’exigent, savoir se retirer quand les acteurs locaux peuvent reprendre le flambeau : conclusion que je tire —en ce qui me concerne— de cette interview de mon ami Christophe Jankowiak qui me succède à la présidence du centre d’Art de Lavardens (La Dépêche du Midi datée du 28 novembre 2018, édition du Gers).

Christophe Jankowiak, président du centre d’Art de Lavardens.

Alors que la situation de cette institution culturelle était pour le moins périlleuse lorsque j’acceptais ce poste le 13 juin 2015, son rétablissement en était effectif trois années après (grâce à la collégialité qu’acceptèrent d’assurer à mes côtés les membres du bureau et au dévouement des équipes qui s’activent dans les murs de Lavardens pour leur donner vie et y accueillir artistes et visiteurs).

Etait donc venu le temps de “passer la main“ aux gersois tant il est vrai que le séjour d’un acteur extérieur au Gers ne peut être qu’une parenthèse ! La fin de mon mandat (le 30 juin 2018) permet ainsi à Christophe Jankowiak de réaliser un rêve longtemps mûri, aboutissement d’un dévouement sans faille depuis des années à “son” château. À n’en pas douter, le rayonnement du centre d’Art s’en trouvera renforcé, particulièrement sur la Gascogne, dimension qui, assurément, lui convient mieux.

Cependant, je ne puis tourner cette page sans inviter le nouveau président de ce bel édifice dû à Roquelaure, fidèle compagnon d’Henri IV, à venir visiter ma terre sidobrienne d’adoption où l’attend le souvenir d’un autre conseiller du “Nostre Henric”. Pour s’y rendre depuis le Gers, je conseillerais à Christophe Jankowiak de rejoindre Castres plutôt que de se diriger vers l’Ariège et lui serais grés bien amicalement de ne pas me qualifier enfant de l’une ou l’autre de ces deux destinations… avant d’atteindre Ferrières.

Un nouveau président pour le centre d’art

Christophe Jankowiak a été nommé président de l’Association du centre d’art du château de Lavardens.

Ce dernier remplace Olivier Cébe : “Olivier a pris sa retraite et rejoint son château dans l’Ariège, qu’il restaure. Cela faisait trop loin pour lui, c’est la raison pour laquelle il a quitté son poste, mais reste au sein du conseil d’administration. Nous travaillons ensemble, main dans la main”.

Christophe Jankowiak est délégué territorial de la Fondation du patrimoine ; il rappelle que le nom du Cicac a été changé et le sigle international enlevé et, pourtant, «centre d’art parle plus que l’acronyme Cicac. Mais je souligne que l’international est toujours d’actualité car, pour la prochaine exposition des maîtres verriers, nous aurons la présence de verriers japonais. Nous avons déjà eu des laqueurs et des céramistes japonais. Les artistes du Soleil Levant nous sont fidèles et, dans l’artisanat d’art, les Japonais excellent eux aussi». Et d’ajouter avec un sourire malicieux : «Et oui, nous allons encore faire de l’international».

Ce poste de président, Christophe Jankowiak en rêvait : “Je suis venu dans ce château il y a quarante ans et j’en suis tombé amoureux. J’ai toujours participé aux expositions et, maintenant, je les organise”. Le président et son équipe ont lancé un grand programme de travaux : “La toiture a été complètement remaniée et, d’ici un mois, nous nous attaquerons à la restauration de la tour Sud, enfin des échafaudages autour des murs du château. Nous sommes soutenus par la Drac (Ndlr : direction régionale des affaires culturelles) qui finance et notre principal partenaire, que nous tenons à remercier, la fondation du Crédit Agricole. Sans eux, nous n’aurions pu mener à bien tous les travaux du château de Lavardens”.

Actuellement, l’exposition “L’Art du santon” est à découvrir jusqu’au 6 janvier 2019, avec des santons traditionnels ou d’inspiration contemporaine, épurés ou habillés, en terre cuite, faïence, céramique… Plus de 20.000 pièces sont exposées au château, toutes les facettes et expressions de cet art bicentenaire sont ainsi à voir.

La Dépêche du Midi – édition Gers
Publié le 28/11/2018

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