Quiétude entre toutes nos inquiétudes


“gemelli“ signe le catalogue du musée Archéologique national de Naples en Italie

Les “cerbiatti“ de la Villa de Pison

Deux cerbiatti (faons) : admirables sculptures de bronze, datables du 1er siècle, provenant de la Villa des Papyrus (ou villa de Pison, beau-père de Jules César), à Herculanum.

En alerte, toujours, comme deux âmes inséparables goûtant, agiles et apeurées, la liberté factice de la forêt au soir qui tombe…  “sur l’avril de mon âge“.

Si beau, si léger et si profond à la fois, insaisissable et tellement présent, ce texte de Ronsard, Comme un chevreuil, trouve ici sa plus parfaite illustration : celle du mouvement impalpable, saisi à veille de disparaître…

Écriture admirable comme le serait une projection de mots justes sous la plume de l’immense Hugo ou celle de Musset le délicat, de La Fontaine, de Rimbaud… ou encore de Rabelais et de tant d’autres !

Pour le plaisir d’un instant de lecture à voix haute (comme il était de coutume à la naissance de l’imprimerie) que vous prolongerez en écoutant, par exemple, le Concerto pour violon de Beethoven joué par Itzhak Perlman.

Le Portail de la Gloire vient de s’ouvrir dans le solo final… cinq petites minutes avant la fin de l’enregistrement du concert donné par le Philharmonique de Berlin dirigé par Daniel Barenboim en 1992.

Cinq petites minutes à voler au temps qui passe, en écho au poème de Ronsard :

Comme un Chevreuil

Comme un Chevreuil, quand le printemps détruit
L’oiseux cristal de la morne gelée,
Pour mieux brouter l’herbette emmiellée
Hors de son bois avec l’Aube s’enfuit,

Et seul, et sûr, loin de chien et de bruit,
Or sur un mont, or dans une vallée,
Or près d’une onde à l’écart recelée,
Libre folâtre où son pied le conduit :

De rets ni d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est atteinte,
D’un trait meurtrier empourpré de son sang :

Ainsi j’allais sans espoir de dommage,
Le jour qu’un œil sur l’avril de mon âge
Tira d’un coup mille traits dans mon flanc.

La “fermesse“ de Jeanne d’Albret et sa devise “hasta la muerte“

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