Míkis Theodorákis s’est évadé vers son étoile


Cependant, un seul pas de danse de Zorba suffit… et sa musique ressurgit qui ensorcela la grève de nos souvenirs.

Même les dieux de l’Olympe pleurent ce passeur de la Grèce éternelle. Nous lui devons la résurgence du premier rituel antique, le rythme à danser, langage entre le Ciel et la Terre offert à la Grande Bleue, messager fidèle des humains.

Le Sirtaki, créé pour l’occasion, fut la résurgence de la geranos, danse antique réservée aux hommes car symbolisant la vie naissante au sortir des ténèbres du labyrinthe. Raison pour laquelle, certainement, la fameuse séquence du film de Michael Cacoyannis —totalement servie par la musique de Míkis Theodorákis— réveilla-t-elle dans l’inconscient des publics un mythe fondateur de dimension universelle : louange à l’harmonie de la Nature que Zeus scella en enlevant Europa, à la joie de la grue qui devançait dans cette nuit étoilée l’immense taureau blanc salvateur de notre devenir.

La “danse de la grue“, ancêtre de la “geranos“ (“Thésée et Ariane“ – musée archéologique de Tinos)

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